Pétition pour la préservation du sentier vicinal n°49 et de la zone humide avoisinante

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Texte de la pétition sous format PDF
Feuille de signatures

Article dans l'Avenir.net: Déplacer le sentier 49 de La Hulpe à Rixensart ?


Photos prises en 2012








Photos prises en 2009






Texte complet de la pétition

La Hulpe Environnement ASBL a pour but la défense et la protection de l'environnement, de la nature et de la qualité de vie à La Hulpe et dans ses environs immédiats.

L’association est basée sur le volontariat, la coopération, le pluralisme et l’indépendance politique et philosophique de ses membres. Elle adhère aux principes démocratiques et est gérée selon ces principes.

Contexte
Le sentier vicinal n°49 est repris dans l’Atlas des chemins vicinaux et est donc soumis au régime de la loi du 10 avril 1841 et du règlement sur la voirie vicinale de la Province du Brabant du 5 octobre 1954.

Une demande a été effectuée dans le courant de l’année 2010 par un particulier afin d’obtenir l’autorisation de déplacer le parcours de ce sentier dans le but de pouvoir remembrer deux terrains dont il est propriétaire et qui sont actuellement séparés par le sentier. Le nouveau tracé du sentier serait déplacé le long de la Mazerine et le passage serait dès lors réduit à une largeur de 5 mètres conformément à la législation. Voir plan ci-dessous.

Ce dossier concerne les Communes de La Hulpe et Rixensart. Conformément à l’article 28 de la loi du 10 avril 1841, une enquête publique a été réalisée. De nombreuses réactions ont été émises par des voisins inquiets pour l’avenir de ce coin de la vallée de la Mazerine et de sa zone humide.

Actuellement, aucune décision concernant ce dossier n’a été encore rendue par aucune des deux Communes.

Objectif de cette pétition
Le sentier n°49 et son milieu humide constituent une zone exceptionnelle d’un point de vue biodiversité, aspect paysager et patrimonial. Elle a pour l’instant échappé à l'urbanisation.

Nous craignons qu’un changement dans le tracé du sentier et le remembrement des terrains n’entrainent une dégradation, voir une disparition de cette zone humide, et empêchent le libre passage de la faune.

Pour cette raison, nous souhaitons que la zone humide obtienne le statut de zone humide d'intérêt biologique (ZHIB) selon l’Arrêté de l'Exécutif régional wallon du 8 juin 1989. Cet arrêté interdit de cueillir, d’endommager ou de détruire les espèces végétales ainsi que de chasser, capturer ou perturber les espèces animales sauf les espèces dont la chasse ou la pêche est autorisée.

La création de telles zones fait d’ailleurs partie des engagements pris par la Belgique en signant la « Convention sur les zones humides d’importance internationale » (Convention de Ramsar).

En effet, les zones humides sont en forte régression dans nos régions alors qu’elles jouent des rôles essentiels notamment dans le maintien des paysages et de la biodiversité.

Nous souhaitons également qu’un plan de gestion pour la zone humide soit mis en place. En effet, une mauvaise gestion par le passé de la zone a déjà entraîné une considérable dégradation du site.

Dans ce contexte, nous ne voyons pas la nécessité de déplacer le tracé du sentier n°49.

Pourquoi vouloir préserver le sentier n°49?
1. Il fait partie du patrimoine et de l’histoire de la commune

2. Il constitue un couloir écologique entre la Mazerine, les terrains derrière la rue Colonel Montegnie et le Bois Notre-Dame. Il représente également un véritable réservoir de biodiversité au niveau des zones environnantes-ceci d’autant plus qu’il est entouré d’une zone humide.

Il est en effet nécessaire pour le maintien de la biodiversité, notamment génétique, de relier les différents milieux naturels entre eux par un maillage permettant le déplacement sans contraintes de la faune et de la flore à travers le territoire. Des nombreuses espèces ont été observées dans cette zone, dont des chevreuils. Ceux-ci ont besoin de couloirs de déplacement qui possèdent des largeurs au minimum de 50 mètres; le déplacement de la localisation du sentier tel que proposé ne permettra dès lors plus leur passage.

Sur le site du Bois Notre-Dame, des batraciens (tritons, grenouilles), au moins 47 espèces d’oiseaux (épervier, buse, faucons, faisan, pics, passereaux, grive, chouette hulotte, hibou moyen-duc, notamment) des mollusques (gros escargot), des insectes xylophages, des coléoptères (hanneton), une grande variété de papillons et des mammifères (importante population de lapins de garenne, chevreuils, hérissons, renards, taupes, écureuils roux, campagnols, entre autres) ont été observés.



3. Il constitue un écrin touristique

Le sentier dans son état actuel et sa zone humide offre un cadre exceptionnel pour les promeneurs locaux des deux communes mais également pour tout autre visiteur.

Pourquoi protéger la zone humide et prévoir un plan de gestion ?

Les zones humides ont de nombreux rôles à jouer. Elles se comportent comme des éponges et absorbent les excès de pluie, en retardant les écoulements, elles participent donc à la régulation du débit des cours d’eau, garantissant ainsi une protection contre les crues et les inondations. En période de sécheresse, elles restituent progressivement l’eau qu’elles ont accumulé. Elles contribuent également à l’alimentation des nappes phréatiques et donc à la constitution d’une réserve d’eau potable.

En terme de biodiversité, ce sont de véritables réservoirs : milieux très riches, les zones humides sont un habitat naturel prisé par de nombreuses espèces directement inféodées à ce type de milieu. Elles font partie de notre patrimoine naturel et paysager, et contribuent à sa richesse. En Belgique, par example, la régression des populations de grenouilles rousses et, plus généralement, de tous les batraciens est de plus en plus alarmante et elle est essentiellement due à la dégradation ou à la destruction des leurs habitats dont les zones humides. Diverses zones de migration des batraciens sont bien connues à proximité de cette zone humide confirmant par là même, la présence de ces espèces à cet endroit.

De plus, cette zone a été répertoriée dans l’inventaire des zones humides non protégées dans le bassin Dyle-Gette selon une étude effectuée par le Contrat de rivière Dyle-Gette entre novembre 2007 et mai 2008.

Cet inventaire est à la fois le fruit d’un travail de terrain et celui d’une compilation bibliographique. La zone en question est décrite comme une Cariçaie non boisée.

Gestion de la zone humide
Le maintien d’une zone humide nécessite une gestion particulière qui varie en fonction des caractéristiques et des fonctionnalités de la zone. Le Pôle Wallon de Gestion Différenciée préconise pour définir les objectifs de gestion, la réalisation préalable d’une étude consistant à faire l’état des lieux et le diagnostic de l’existant.

Ce diagnostic doit permettre d’évaluer le potentiel d’évolution du lieu. La vocation que l’on souhaite donner au lieu est également déterminante dans le choix des objectifs de gestion.

Le but de la gestion d’une zone humide est de maintenir le milieu ouvert, milieu qui, en l’absence d’intervention, évolue spontanément vers un boisement et un atterrissement progressif du plan d’eau. Le boisement d’un milieu signifie sa fermeture et la disparition du type « zone humide », ainsi que de toutes les espèces végétales et animales qui lui sont inféodées.

Différents types de gestion existent: le fauchage, le pâturage ou la cumulation des deux méthodes. De nombreuses associations et organisations environnementalistes peuvent aider le propriétaire dans l’établissement d’un plan de gestion optimal.

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Auteur de la pétition : La Hulpe Environnement ASBL – Avenue des Rossignols, 38 – 1310 La Hulpe- info@lahulpeenvironnement.be – www. lahulpeenvironnement.be – 0474.99.16.63